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Comment réparer les fractures des astronautes?

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11 April 2023, modified on 12 December 2024

Le 4 avril dernier, trois expériences scientifiques ont été menées lors de vols paraboliques en impesanteur effectués en planeur à Saint-Hubert. Parmi ces expériences, celle de Julie Manon, une jeune scientifique UCLouvain qui étudie les fractures osseuses en situation extrême.

Le parcours de Julie Manon, aspirante FNRS à l’Institut de recherche expérimentale et clinique (IREC) de l’UCLouvain (Neuro Musculo Skeletal Lab), débute… dans le désert. En mars 2022, elle participe en effet à une mission « UCLouvain to Mars » dans le désert de l’Utah. Son projet ? Mettre au point un dispositif pour traiter les fractures des astronautes dans l’espace sans avoir recours à un chirurgien. Dans le cas par exemple où un astronaute subit un traumatisme suite à une sortie extravéhiculaire. Un dispositif qui pourrait se révéler d’autant plus utile que les astronautes en apesanteur sont confrontés à une importante déminéralisation osseuse qui fragilise leurs os.

Lors de cette mission, Julie coache ses équipiers à traiter des fractures dans des conditions extrêmes, alors même qu’ils ne sont pas médecins. L’idée est d’explorer de nouvelles formes de chirurgie d’urgence et, dans un deuxième temps, de voir s’il est possible d’extrapoler ses formes pour des usages dans les pays en voie de développement, dans la marine, en médecine de guerre, ou même pour des urgentistes qui se trouveraient loin d’un hôpital.

Julie Manon poursuit aujourd’hui sa recherche en tant que scientifique au sein de l’Institut de recherche expérimentale et clinique. Les vols organisés sur l’aérodrome de Saint-Hubert lui ont permis de tester des contraintes mécaniques sur les fractures d’os déminéralisés, de voir comment ces os se reforment et de mesurer l’impact de l’impesanteur sur les fractures. A terme, Julie espère créer un kit portable pour les fractures, comme il existe des kits de défibrillateurs cardiaques.

Photo: Julie Manon et Alexandre Englebert, doctorant à l'Institute of information and communication technologies, electronics and applied mathematics (ICTEAM)

Découvrez le témoignage de Julie Manon en vidéo