Un grand pas pour une prothèse UCLouvain
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Communiqué de presse - Recherche UCLouvain – journée mondiale du diabète (14/11)
En bref :
Vidéo : https://youtu.be/3QEKl9SeVsI |
Une prothèse bionique « made in UCLouvain » franchit le pas de la porte de l’un des leaders mondiaux de la production de prothèses. L’objectif ? Un partenariat de 4 ans durant lequel les scientifiques de l’UCLouvain auront pour mission d’améliorer la version prometteuse actuelle de la prothèse jambe-cheville bionique conçue, en première mondiale, par le laboratoire de Renaud Ronsse, chercheur UCLouvain et spécialiste de la robotique.
L’intérêt de ces recherches ? Chaque année, 200 000 personnes dans le monde subissent l’amputation d’un membre inférieur. Les causes ? Elles sont multiples : complications liées au diabète, cancers des os (ostéosarcomes), malformations congénitales et accidents/traumas.
Pourquoi vouloir aller encore plus loin ? « Les prothèses actuelles sont trop lourdes, trop encombrantes et bruyantes », explique Renaud Ronsse. « Aujourd’hui, lorsqu’une personne est amputée, elle bénéficie généralement d’une prothèse mécanique. Concrètement, ça veut dire que c’est la personne qui doit fournir l’énergie nécessaire pour lever la jambe, alors qu’avec un membre intact, ce sont nos muscles qui donnent cette impulsion naturelle. »
L’objectif du laboratoire UCLouvain est donc de rendre ce mouvement plus aisé, par le biais de la robotique et la création d’une prothèse bionique, aujourd’hui à l’état de prototype.
Les avantages de cette prothèse bionique « made in UCLouvain » ?
- Sa légèreté grâce aux nombreuses pièces fabriquées par impression 3D
- Sa compacité : les chercheurs sont parvenus à stocker l’entièreté des composants technologiques dans le volume du pied
- Son point de fixation bas. L’intérêt ? Il se situe au même endroit que l’articulation naturelle de la cheville : les mouvements sont dès lors beaucoup plus aisés
- Son efficacité énergétique, grâce à l’assemblage d’éléments mécaniques très simples
La suite ? Les chercheurs tentent d’intégrer une batterie à la prothèse, histoire d’améliorer encore son autonomie et sa légèreté. C’est cette amélioration qui lui permettra de passer du stade actuel de prototype de laboratoire à une prothèse commercialisable.
Le rêve de Renaud Ronsse ? « Que les robots soient des outils intuitifs. Si on prend l’exemple de la prothèse, ce serait de parvenir à ce qu’elle se comporte comme une jambe biologique, sans bugs, ni altération du mouvement. » En ce sens, « la chance des universités, c’est de pouvoir faire de la recherche à risque, sans succès garanti. C’est cela qui mène à des découvertes inattendues et donc souvent plus performantes. »